des Choses à Dire

87 -  Il faut s'asseoir
sur son enfance

 

 

 

 

 

 

 

 

Septembre 2015 - Bois, papier imprimé.

 

L'emploi d'objets du passé renvoie naturellement à l'évocation celui-ci. Or l'enfance y tient une place de choix. Dans la plupart des cas, c'est l'âge d'or par excellence. L'adolescence va la tuer, sans pitié ni regrets, tandis que l'âge adulte – et plus encore la vieillesse – auront plus à cœur de la faire revivre, en souvenirs, en présence d'un lieu, au réveil d'une odeur, au regard d'un objet. Le deuil de sa perte ne se fait jamais véritablement. C'est le premier sens de la sentence.

Pourtant (dans une autre interprétation), en s'appuyant sur les fondations de notre histoire, on peut également en revitaliser des forces utiles, notamment dans l'innocence – plus idéalisée qu'idéale – qu'on aimerait retrouver, pour se purifier des salissures du vécu, usé, subit. 

La réalité demeurait bien lointaine alors, contenue hors de portée (de nuire), au-delà d'un horizon flou. Elle ne jouait pas le premier rôle dans notre vision du monde, celui-ci étant tenu avec une force extraordinaire par le tout puissant imaginaire ! L'avenir pourtant prenait forme et se rapprochait, sans que l'on en ait conscience.

Comme dans le détail ci-dessous, il est heureux de penser qu'il existe, en dehors du cadre rigideau moins matérialistequi nous contient aujourd'hui (bon gré mal gré), un petit personnage qui nous a tant ressemblé ! et qui persiste, d'où il est, timidement, à nous sourire...

 

Détail :

Dessin : Lucas.